La reforme des programmes du primaire : analyse des matières enseignées.
Français
L’apprentissage du français est présenté sous le seul aspect technique de la langue : on passe de l’observation réfléchie de la langue (soit l’étude de la grammaire pour lire des texte et écrire des textes), à un enseignement explicite de la grammaire, de la conjugaison, du vocabulaire et de l’orthographe du CP au CM2. (On fait de la grammaire pour faire de la grammaire).
- des notions abstraites abordées trop tôt, par exemple passé et futur antérieur.
- suppression de l’apprentissage du français dans sa transversalité (avant on faisait aussi du français en histoire, en sciences en écrivant un petit résumé de la leçon, en corrigeant les fautes d’orthographes…).
A l’école maternelle, on veut apprendre plus tôt à lire aux enfants puisqu’un des objectifs de grande section, est que l’enfant soit capable de « mettre en relation les sons et les lettres…», et de « reconnaître la plupart des lettres »… Si cet objectif est envisageable pour les élèves qui ont la maturité, il risque de mettre en difficulté une nde majorité des élèves qui pourtant apprennent sans aucune difficulté à lire au CP…
Mathématiques
- Notions abstraites abordées trop tôt : la multiplication et la division sont abordées en CE1.
- L’apprentissage des opérations est mécanique, déconnecté de leur sens et de la résolution de problèmes.
Histoire
- Au cycle 2, catalogue de dates, de personnages historiques sans compréhension de la période : il s’agit seulement de mémoriser sans comprendre.
- La notion de temps se construit lentement : en CP et CE1, l’enfant construit sa temporalité, il construit encore son rapport au temps (hier, aujourd’hui, demain, les mois, l’année, le siècle…), il n’a pas la maturité suffisante pour appréhender les périodes de l’histoire.
Géographie
Recentrage sur la France.
Instruction civique et morale
Cette nouvelle discipline apparaît dès la maternelle à la place du « vivre ensemble » ou de « l’éducation civique. » en élémentaire.
La notion de « vivre ensemble » disparaît au profit des leçons de morale. On n’apprend plus aux enfants à devenir des citoyens, mais à être des élèves bien obéissants.
- « connaître les conditions de l’obtention de la nationalité française », quel intérêt dès le cycle 3 ?
- Contenu dense.
Histoire des arts
- Dans l’esprit de départ, il s’agissait plutôt d’un référentiel qui devait aider les enseignants dans la construction de leurs apprentissages, et non d’un catalogue exhaustif des notions à aborder.
- Le cinéma est absent pour illustrer le XXème siècle !
- Comment intégrer cette nouvelle matière dans des horaires quand les horaires hebdomadaires de classe ont été allégés de 3 heures !
Arts visuels
- A peine 3 lignes dans les programmes…
- Les élèves risquent de faire plus de commentaires de tableaux que de créer par eux-mêmes.
Langue
- L’apprentissage des langues ne semble plus une priorité ? Il en est de même pour les TICE !
EPS
- 1 heure en plus, ce qui fait quatre heures d’EPS dans la semaine, comment organiser les emplois du temps compte tenu des horaires réservés aux autres matières et de la diminution du volume horaire hebdomadaire ! C’est une heure d’activité physique de trop au regard du nombre retiré !
Sciences
- Avec les nouveaux horaires consacrés aux sciences, il n’y a plus le temps de faire des expérimentations, de procéder à la construction du raisonnement scientifique.
- C’est la fin des démarches telles « la main à la pâte. »
- Comment enseigner la notion, pourtant nécessaire, de développement durable, qui dans ces conditions alourdit le programme car les heures consacrées aux sciences sont fortement réduites.
- On se retrouve devant le paradoxe suivant : alors qu’il y a un déficit de scientifiques en France, la réduction des sciences à l’école primaire risque de le creuser davantage.
Les conséquences de ce programme pour les parents ? Pression et tensions…
Le projet de nouveaux programmes au lieu d’être plus lisible par les parents risque d’accroître certaines angoisses. En effet, un enfant de petite section qui ne connaît pas 10 mots nouveaux par semaine, est-il en échec scolaire ? Un enfant de grande section qui ne sait pas encore faire la relation entre les lettres et les sons, doit-il bénéficier d’un soutien scolaire, redoublera-t-il ? Un enfant de CM2 qui n’a pas encore intégré les règles du futur antérieur pourrait-il suivre une scolarité au collège sans souci ?
Les devoirs à la maison comporteront plus de choses à mémoriser.
Ces programmes mettront davantage de pression sur les enfants et donc accentueront le caractère anxiogène de l’école.
Les textes sont disponibles sur le site du conseil scientifique de la FCPE : éduquer ensemble.
Français
L’apprentissage du français est présenté sous le seul aspect technique de la langue : on passe de l’observation réfléchie de la langue (soit l’étude de la grammaire pour lire des texte et écrire des textes), à un enseignement explicite de la grammaire, de la conjugaison, du vocabulaire et de l’orthographe du CP au CM2. (On fait de la grammaire pour faire de la grammaire).
- des notions abstraites abordées trop tôt, par exemple passé et futur antérieur.
- suppression de l’apprentissage du français dans sa transversalité (avant on faisait aussi du français en histoire, en sciences en écrivant un petit résumé de la leçon, en corrigeant les fautes d’orthographes…).
A l’école maternelle, on veut apprendre plus tôt à lire aux enfants puisqu’un des objectifs de grande section, est que l’enfant soit capable de « mettre en relation les sons et les lettres…», et de « reconnaître la plupart des lettres »… Si cet objectif est envisageable pour les élèves qui ont la maturité, il risque de mettre en difficulté une nde majorité des élèves qui pourtant apprennent sans aucune difficulté à lire au CP…
Mathématiques
- Notions abstraites abordées trop tôt : la multiplication et la division sont abordées en CE1.
- L’apprentissage des opérations est mécanique, déconnecté de leur sens et de la résolution de problèmes.
Histoire
- Au cycle 2, catalogue de dates, de personnages historiques sans compréhension de la période : il s’agit seulement de mémoriser sans comprendre.
- La notion de temps se construit lentement : en CP et CE1, l’enfant construit sa temporalité, il construit encore son rapport au temps (hier, aujourd’hui, demain, les mois, l’année, le siècle…), il n’a pas la maturité suffisante pour appréhender les périodes de l’histoire.
Géographie
Recentrage sur la France.
Instruction civique et morale
Cette nouvelle discipline apparaît dès la maternelle à la place du « vivre ensemble » ou de « l’éducation civique. » en élémentaire.
La notion de « vivre ensemble » disparaît au profit des leçons de morale. On n’apprend plus aux enfants à devenir des citoyens, mais à être des élèves bien obéissants.
- « connaître les conditions de l’obtention de la nationalité française », quel intérêt dès le cycle 3 ?
- Contenu dense.
Histoire des arts
- Dans l’esprit de départ, il s’agissait plutôt d’un référentiel qui devait aider les enseignants dans la construction de leurs apprentissages, et non d’un catalogue exhaustif des notions à aborder.
- Le cinéma est absent pour illustrer le XXème siècle !
- Comment intégrer cette nouvelle matière dans des horaires quand les horaires hebdomadaires de classe ont été allégés de 3 heures !
Arts visuels
- A peine 3 lignes dans les programmes…
- Les élèves risquent de faire plus de commentaires de tableaux que de créer par eux-mêmes.
Langue
- L’apprentissage des langues ne semble plus une priorité ? Il en est de même pour les TICE !
EPS
- 1 heure en plus, ce qui fait quatre heures d’EPS dans la semaine, comment organiser les emplois du temps compte tenu des horaires réservés aux autres matières et de la diminution du volume horaire hebdomadaire ! C’est une heure d’activité physique de trop au regard du nombre retiré !
Sciences
- Avec les nouveaux horaires consacrés aux sciences, il n’y a plus le temps de faire des expérimentations, de procéder à la construction du raisonnement scientifique.
- C’est la fin des démarches telles « la main à la pâte. »
- Comment enseigner la notion, pourtant nécessaire, de développement durable, qui dans ces conditions alourdit le programme car les heures consacrées aux sciences sont fortement réduites.
- On se retrouve devant le paradoxe suivant : alors qu’il y a un déficit de scientifiques en France, la réduction des sciences à l’école primaire risque de le creuser davantage.
Les conséquences de ce programme pour les parents ? Pression et tensions…
Le projet de nouveaux programmes au lieu d’être plus lisible par les parents risque d’accroître certaines angoisses. En effet, un enfant de petite section qui ne connaît pas 10 mots nouveaux par semaine, est-il en échec scolaire ? Un enfant de grande section qui ne sait pas encore faire la relation entre les lettres et les sons, doit-il bénéficier d’un soutien scolaire, redoublera-t-il ? Un enfant de CM2 qui n’a pas encore intégré les règles du futur antérieur pourrait-il suivre une scolarité au collège sans souci ?
Les devoirs à la maison comporteront plus de choses à mémoriser.
Ces programmes mettront davantage de pression sur les enfants et donc accentueront le caractère anxiogène de l’école.
Les textes sont disponibles sur le site du conseil scientifique de la FCPE : éduquer ensemble.
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